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Aides-soignants (AS) : préserver le bien-être des patients tout en préservant sa propre santé

En tant qu'aide-soignant, vous assumez une fonction cruciale au sein du secteur de la santé en apportant un précieux soutien aux patients, ce qui a un impact significatif sur leur bien-être quotidien. Toutefois, ce métier exigeant peut également comporter des risques pour votre propre santé physique.

Ces risques se manifestent sous forme de troubles musculo-squelettiques (TMS) résultants de gestes répétitifs tels que le balayage, le lavage des sols et l'essorage, du port de charges lourdes lors des levers et couchers des patients ainsi que du déplacement de mobilier, ainsi que de la nécessité d'adopter des postures contraignantes comme accroupi ou les bras levés lors de l'entretien des chambres ou de la mobilisation des patients.

94 % des maladies professionnelles reconnues chez les aides-soignants en EHPAD sont liées à ces TMS. Cette situation complexe résulte de plusieurs éléments, notamment le vieillissement de la population, la prévalence croissante de maladies multiples, les contraintes financières, les exigences du public et la manière dont le travail est organisé. Les incidents sont fréquents et affichent une tendance à la hausse constante dans ce secteur d’activité.

Plus de 60 % des arrêts sont en lien avec le mal de dos.

Aider une personne à remonter dans son lit, à se lever de son fauteuil, s'y asseoir… Le quotidien d’un aide-soignant est caractérisé par des tâches exigeantes physiquement qui peut entraîner à long terme des blessures musculaires, des douleurs lombaires, des hernies discales, et des problèmes articulaires. Plus de la moitié des TMS concernent la région lombaire.

Les blessures musculaires : les aides-soignants sont régulièrement amenés à déplacer et manipuler des patients. Cela entraîne des contraintes musculaires et articulaires, surtout si les techniques de levage et de déplacement appropriées ne sont pas utilisées.

Les TMS de l’épaule : en plus de manipuler des patients, les aides-soignants peuvent être amenés à soulever et transporter du matériel médical lourd, comme des réservoirs d’oxygène ou des chariots qui rajoutent une pression sur les épaules.

Les douleurs lombaires : leur travail implique souvent de passer de longues heures dans des positions inconfortables, comme se pencher ou s’accroupir pour s’occuper des patients. Ces postures prolongées peuvent mettre une pression excessive sur les muscles du dos.

La hernie discale : les efforts physiques intenses associés à leur travail quotidien peuvent mettre une pression considérable sur la colonne vertébrale. Un emploi du temps chargé et un manque de pauses régulières peuvent entraîner une lésion au niveau du disque intervertébral.

Au-delà de la douleur : comprendre les TMS

Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont des maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons en raison notamment d’une sur sollicitation biomécanique.

Compte tenu de leur forte prévalence (ils représentent 87% des maladies professionnelles en France) et de leurs impacts tant pour les salariés (séquelles…) que pour les entreprises (absentéisme, baisse de productivité, cotisations Assurance Maladie…), il est nécessaire de mettre en place des actions concrètes pour y remédier. 

Parmi celles-ci, il est possible de se tourner vers les exosquelettes.

Les solutions préventives à adopter 

Pour minimiser ces risques, l’utilisation de dispositifs d’aide au levage et une formation appropriée sur les techniques de manipulation des patients sont essentielles.

Exercices et étirements : encourager les aides-soignants à pratiquer régulièrement des étirements voire des exercices de renforcement musculaire pour les aider à prévenir des problèmes de dos et articulaires.

Formation et sensibilisation : la prévention est la clé pour éviter les TMS inhérents au métier d’aide-soignant. Les employeurs doivent fournir une formation adéquate sur la prévention des TMS, les bonnes pratiques de manipulation des patients, et la reconnaissance des facteurs de risque.

Ergonomie au travail : l’ergonomie joue un rôle crucial dans la prévention des blessures. L'acquisition d'équipement médical ergonomique, notamment des dispositifs d'assistance physique tels que les exosquelettes, s'avère être un moyen efficace pour atténuer les contraintes physiques et améliorer les postures. En complément, ajuster la hauteur des surfaces de travail, utiliser des dispositifs d'aide à la manutention, comme des lève-personnes, pour réduire le port de charges lourdes, ou des chaises adaptées aide à réduire les risques de blessures.

Qu'est ce qu'un exosquelette ?

Les Dispositifs d’Assistance Physique (DAP) de type exosquelettes sont des solutions ergonomiques qui, comme leur nom l’indique, visent à réduire les sollicitations biomécaniques des travailleurs.

Portés sur le corps comme un sac à dos, ces exosquelettes sont totalement passifs (pas de moteurs, vérins ou autre électronique) et fonctionnent grâce à un principe de stockage-restitution d’énergie grâce à des ressorts en matériaux composites.

Concrètement, les exosquelettes développés par ErgoSanté permettent de faciliter le travail, réduire la fatigue, préserver la santé et maintenir dans l’emploi.

HAPO CS, l'exosquelette qui soulage le dos, spécialement adapté aux femmes

Le HAPO CS est un dispositif d’assistance physique passif fonctionnant à l’aide de tiges-ressorts en matériau composite qui permet un transfert partiel des efforts du haut du tronc (par un appui pectoral), vers les cuisses.

À la fois léger (0,850 kg) et discret, le HAPO CS a été conçu pour aider les travailleurs à réduire la charge physique lombaire et ainsi préserver les disques intervertébraux.

Les situations optimales pour l'utilisation de l'exosquelette HAPO CS sont celles qui nécessitent une posture "penché en avant" lors de tâches statiques ou dynamiques.